Bref historique.
Grand Directoire Provincial des Loges Unies et Rectifiées
Ve Province de Bourgogne.
5773
Le Grand directoire Provincial des Loges Réunies et Rectifiées de la Ve Province de Bourgogne, existe depuis sa création en septembre 1773. Il a été rendu à la France en septembre 1960 par le Grand Prieur du Grand Prieuré Indépendant d’Helvétie, le Révérend chevalier Eques a Modestia, à des FF. de Hauts Rangs du Rite Rectifié en France pour que la Province de Bourgogne puisse redevenir la protectrice de l'Ordre comme elle le fut au 19ème siècle. Ce retour fut décidé : pour que la Bourgogne puisse pratiquer le Rite Réformé Rectifié en conformité des statuts de l’Ordre tel qu’ils étaient utilisés à l'époque de Jean Baptiste Willermoz et transmis à la Suisse pour les protéger et les utiliser en s'engageant sur l'honneur de ne point les transformer dans leur essence et rédaction, de les utiliser sans en enlever la religiosité voulu par leurs prédécesseurs et supérieurs de l'Ordre.
Le Chapitre Provincial de la Ve Province de Bourgogne avait été mis en sommeil à cause de la folie meurtrière générée par la Révolution, mais grâce à une Loge son activité reprend à Besançon à partir du début de l'année 1800, puis d'autres jusqu’en 1805, et la première Commanderie est constituée au sein de la Sincérité et Parfaite Union, laquelle décide, le 28 janvier 1808, de réveiller la Ve Province de Bourgogne et son Directoire.
A partir de ce moment, l'idée de reformer un nouveau Grand Directoire Provincial et surtout de désigner un Grand Maître du Régime Rectifié pour la France, aboutira à l’élection en 1808 de Cambacérès, comme Grand-Maître National des Provinces Françaises de l’Ordre. En fait, seule la Province de Bourgogne était en mesure de reprendre le travail. L'Auvergne et l'Occitanie n'arriveront jamais à se réveiller bien qu'ils entretinrent le faux espoir pendant quelques années. Voici un extrait d'une lettre de Jean de Türckheim adressée au Prince Christian de Hesse datée du 2 janvier 1817:
"Lyon et Montpellier commencent à se réveiller et parlent de se réunir à nous cet automne."
En 1817, l'Auvergne et l'Occitanie n'avait pas encore repris le chemin du travail. Seul, Willermoz tentait d'entretenir un contact avec le G. O. de France mais à la fin il va se désolidariser retirant toute confiance à ceux-ci.
Cependant en 1811, la Loge de Strasbourg La Candeur rallume ses feux et reprend quelques mois plus tard la Direction de la Ve Province de Bourgogne. C'est la plus longue période que connaîtra le Régime Rectifié dans son histoire car la première période avant la Révolution ne dura que 11 ans de 1778 à 1789. La deuxième période du début du 19ème siècle durera 20 ans soit neuf ans de plus que la première. Quand on dit qu'elle fut de courte durée révèle une méconnaissance de l'histoire du Régime.
En 1828, les FF. qui constituaient le Directoire de la Ve Province de Bourgogne, réduite à deux Préfectures, ne décidèrent pas d'eux-mêmes de cesser les travaux car ils n'en avaient pas l'autorité, encore moins de remettre les archives à la Préfecture de Bâle (qui faisait partie de la Bourgogne), que tous les historiens du rite admettent ici ou là, ce qui constitue une autre énorme contrevérité. En effet, dès que Strasbourg en 1811 reprend la direction du Directoire Provincial, la première décision fut de ne plus reconnaître Cambacérès comme Grand Maître et encore moins le Grand Orient de France reconnu par les FF. de Bourgogne et les Provinces Rectifiées d'outre Rhin comme une Obédience d'assassins révolutionnaires.
Les FF. alsaciens, Jean de Türckheim et Rodolphe Salzmann avec l'accord et l'aide du lyonnais Jean-Baptiste Willermoz vont décider de rendre la Grande Maîtrise au successeur du Grand Maître Ferdinand de Brunswick, a Victoria, en la personne de Charles de Hesse-Cassel qui était son bras droit au Convent de Wilhelmsbad en 1782. C'est donc sous la Grande Maîtrise du Prince de Hesse que le Régime Rectifié existera de nouveau en Europe au 19ème siècle avec une patente donnée par le Grand Maître élu par les V, VII et VIIIe Provinces de l'Ordre. Quand les FF. de Strasbourg se rendent compte qu'ils ne pourront plus poursuivre leurs activités en 1828, ils demanderont au Grand-Maître par l'intermédiaire de son Député Grand-Maître Christian de Hesse, de les aider à résoudre le problème. C'est par ordre du Prince Charles de Hesse que Strasbourg déposa ensuite directement à la Préfecture de Zurich dans laquelle travaille la Loge Modestia cum Libertate les archives, lesquelles n'ont jamais été destinées à trouver refuge à Bâle car elle même était bien mal en point. Ce dépôt a eu lieu le 21 mars 1829 très précisément.
Le Prince Maximilien des Deux Ponts est le Président du Directoire.
Le comte de Lutzelbourg, Président de la Grande L. Ecossaise.
Jean de Türckheim, Député Maître.
Tableau où est inscrit que le Prince Cambacérès est bien le Grand Maître de tous les Rites Maçonniques reconnus en France et plus particulièrement Grand Maître National des Loges Rectifiées.
Le Prince Cambacérès n'est plus reconnu par la Ve Province laquelle s'annonce:
Sous les auspices de la Grande Loge Ecossaise.
Patente octroyée par le Grand Maître de tous les Directoires des Provinces Rectiées en France et à l'étranger.
En 1824 restent les derniers FF. qui accompagneront le Directoire jusqu'à son arrêt définitif en 1829. Il sera administré par les Chefs de l'Ordre restants qui sont les derniers GG. PP. de Strasbourg. Les Collèges de la Grande Profession tout au long de la vie du Régime étaient en fait les véritables chefs de l'Ordre où toutes les décisions se prenaient en son sein puis étaient répercutées en dessous.
Précision historique.
*
Dire que Jean-Baptiste Willermoz, qui s’était éteint le 29 mai 1824, laissa à Joseph Antoine Pont (+ 1838), Eq. a Ponte Alto, toutes ses archives et surtout le soin de faire survivre la transmission de l’Ordre est aussi une énorme contrevérité ou bien encore une fois une grande méconnaissance de l'histoire réelle du Régime.
Le lyonnais J. B. Willermoz ne donna aucune directive pour assurer la survie du rite et sa transmission. La raison est fort simple, il n'avait aucune raison de le faire car à la mort du patriarche cette transmission était déjà actée et réalisée de son vivant. Le lyonnais tant précis dans ses actions durant toute sa vie n'aurait jamais oublié de faire conserver son oeuvre. Le penser est une aberration. Il a toujours été soucieux et respectueux des règles de l'Ordre et ne pouvait décider pour lui sans en avoir l'autorité. C'est pourquoi il reconnut l'élection du nouveau Grand Maître durant le Convent de Wilhelmsbad II en août 1817. A partir de ce moment, il allait pouvoir assurer la survie de son système à travers les strasbourgeois et le G. M. Charles de Hesse.
Voici un extrait de ce que déclare le rapport du Grand Visiteur Général de toutes les Provinces aux FF. du G.P.I.H après le deuxième Convent de Wilhelmsbad :
Charles, landgrave de Hesse, âgé de 73 ans, gendre, beau-frère et beaux-pères des trois derniers rois de Danemark, a constamment cherché la vérité depuis trente ans. Mais avec une imagination vive et un caractère aimant, qui lui gagne tous les cœurs, chrétien non seulement de nom comme tant d'autres mais de fait et dans toutes ses actions, qui respirent dans toute son étendue la charité chrétienne, tel que Saint Paul nous la peint si énergiquement : on peut dire qu'il a sacrifié sa vie entière à la science la seule digne de l'homme ; selle qui lui rappelle son origine et sa destination, ses rapports avec Dieu et l'Univers. [...] Mais la providence qui le destina à être un jour un instrument privilégier de sa clémence, le préserve mat des écueils de cette carrière. Nommé Grand-Maître et coadjuteur de la VII et VIIIème Province de la Stricte Observance, il remplit au Convent de Wilhelmsbad Les fonctions du premier assistant du Grand Supérieur Général Ferdinand a Victoria, Son digne et intime ami ; il y fut apprécié et lié intimement avec le Frère ab Eremo, et annonça dès lors hautement ce principe essentiel, dont il n'a plus dévié un instant, de ne voir dans la Maçonnerie que la doctrine secrète du Christianisme, voilée au catéchumènes même dans l'église primitive, et conservée à travers les erreurs des siècles et les menée insidieuses de la philosophie et de la hiérarchie, par cette église invisible que les portes de l'enfer ne surmonteront jamais.
Depuis toujours Willermoz tient en haute estime le Landgrave Charles de Hesse en qui il reconnait un excellent Chrétien et meilleur défenseur du Régime Rectifié. Malgré son grand âge ne lui permettant plus de se déplacer, il accompagnera par ses correspondances le renouveau de l'Ordre par ses conseils, ses doutes, parfois son oppositions mais toujours respectueux de la hiérarchie votée par le Convent de Wilhelmsbad en 1817 en reconnaissant comme lui l'autorité du Prince Charles de Hesse-Cassel sur l'ensemble des Provinces Rectifiées.
C'est pourquoi il autorisa sur les demandes et conseils de son ami Salzmann de créer un dépôt central des connaissances du Régime Rectifié pour sa conservation et survie à travers l'autorité des FF. GG. PP. de Bâle et de Zurich.
Ce dépôt n’a pu se faire sans l’assentiment de J. B. Willermoz et du Prince Charles de Hesse, Grand Maître Général de l’Ordre du Régime Rectifié élu par les délégations présentes au mois d’août 1817 au deuxième Convent de Wilhelmsbad. Le Rd. Fr. Eq. a Leone resurgente avait comme grand ami Johann Kaspar Lavater, penseur, théologien, poète et écrivain suisse de langue allemande et Frère de Diethelm Lavater G. P. à Strasbourg. Celui-ci est celui qui installe son neveu Heinrich comme premier président du Collège Suisse en mars 1818. A partir de cet instant, la Grande Profession officielle est actée en Suisse et ce sont les GG. PP. qui dirigeront dans le secret les Loges suisses tout comme le Collège Métropolitain de Strasbourg avec les Loges de la Ve Province.
Jean de Türckheim est le Député Maître.
Grande Loge Ecossaise des Loges Réunies et Rectifiées.
Cette Loge réunissait le gratin des Hauts Grades Strasbourgeois et notamment tous les Profès et Grands Profès du Directoire.
Elle réunissait aussi les FF. associés libres des autres Loges Rectifiées du Ressort aussi Grands Profès.
Rarement de sa faute on aime le témoin.
On comprendra pourquoi Jean Baptiste Willermoz n’officialisera pas de son vivant un dépôt du Collège de Lyon à Genève car le Métropolitaine de Lyon était inopérant à l’aube de son décès et cela depuis longtemps. A la suite de la décision du Collège de Strasbourg de constituer un dépôt général autorisé par le lyonnais et le G. M. G. Charles de Hesse, il n’avait aucune raison de s'occuper d'une transmission alors que celle-ci avait déjà été faite en mars 1818.
Quand J. A. Pont autorise un dépôt provisoire de la G. P. en Suisse à Genève, à la demande insistante des genevois car ils sont abandonnés au grade de Profès par Strasbourg, ce dernier n’a aucune connaissance que ce dépôt a déjà été fait officiellement douze ans auparavant par Willermoz et celui-ci ne lui en n'a jamais rien dit respectant l'arcane du secret comme il se doit. Le patriarche lyonnais le confie à Salzmann en 1812 dans un courrier. Quand Pont autorise ce dépôt, il réalise ni plus ni moins qu'un faux (sans le savoir) puisqu’il n’a jamais été mandaté pour le faire et le fait le plus important est qu'il n'a jamais reçu la transmission de la doctrine par la cérémonie pour le faire quand le dépositaire du Collège de Lyon, J. B. Willermoz était encore vivant. Tout comme ce dernier ne lui a jamais dit non plus de son vivant qu’il était l’auteur des Instructions de la G. Profession. Il l’écrit à Salzmann en 1812 pour qu’il garde toujours ce secret envers lui et il lui confirme aussi que Pont n’a jamais été reçu dans les grades des Elus Coëns (au contraire de Salzmann), lui demandant solennellement de ne jamais le lui avouer encore une fois. Nous savons dès lors, que Pont n’avait aucun pouvoir pour opérer. Quand celui-ci demande et fait demander au G. M. de l’Ordre d’autoriser ce dépôt à Genève, Charles de Hesse bien conscient qu’il l’a déjà autorisé à Zurich comme le Dépôt Central, et que Pont n’a pas les qualités ni les grades requis pour cette importante demande, ne lui répondra jamais et c'est la raison pour laquelle les archives de Lyon n'ont jamais été déposée à Genève. Par extension le G.P.I.H. n’a jamais été officiellement déclaré comme dépositaire des archives de la Province d'Auvergne et protecteur de l’Ordre. Les archives sont entièrement déposée à la bibliothèque municipale de Lyon. L’autorisation de Pont et son écrit doit se comprendre de facto comme nul et non avenu.
En raison de son extinction en France, le Régime Écossais Rectifié ne subsistera que par le Grand Prieuré d’Helvétie, qui est déjà dépositaire mais non légataire depuis 1829 des archives de la Ve Province.
Le seul lieu où le Régime fut donc encore en activité sera la Suisse effectivement, ou, plus exactement, la Préfecture de Genève en quoi consistait le Grand Prieuré Indépendant d’Helvétie, puisque la Préfecture de Bâle puis celle de Zurich en 1885 cessèrent leurs travaux. En revanche, le Collège central des GG. PP. de Zurich ne cessera jamais les travaux et restera en activité jusqu'en 1966 avec quelques Frères qui se réunissaient dans le plus grand secret par une astuce statutaire que seuls les Grands Profès réguliers connaissent, entretenant la flamme des hautes connaissances du Régime depuis son origine.
Le seul dépôt des rituels et archives (celui de la Ve Province de Bourgogne) du système maçonnique Écossais et Rectifié en Helvétie ce trouve toujours à Zurich. De ce fait, et par la force de l'histoire, car Genève, avec la Loge l’Union des Cœurs fondée le 7 février 1768 ne sera pas exactement rectifiée le 23 août 1811 du moins pour ce qui est de la Ve Province.
Voici ce que déclare le Grand Maître de l'Ordre à ce propos en 1817 :
"J’approuve parfaitement la jonction de l’Helvétie à la Vème Province, les limites de celle-ci jusqu’à Landau, ou Frontière de l’Allemagne."
Genève était toujours dépendant de l'Auvergne. La première mention officielle à propos de Genève sera le 24 septembre 1817 dans les archives de la Ve :
« Ce n’est Monseigneur que pour Vous accuser la réception de Votre gracieuse lettre que je viens de lire au retour de Strasbourg où nous avons tenu assez en ordre notre Chapitre Provincial que je prends la liberté d’écrire encore une fois à Votre Altesse Sérénissime avant son départ pour la Hollande. Le R. F. a Garba, Chancelier de la province y a assisté et est resté huit jours avec nous. [...] Il nous a proposé un établissement à Genève où il y a neuf Frères tous Profès (seulement Profès et reçus par lui, ce qui provoqua le courroux de Salzmann et Willermoz) et excellents Chrétiens, le Préfet sera Bourdillon, homme très instruit et le F. Mouliniez ministre du S. Evangile, auteur de plusieurs ouvrages que je fais venir à Genève et dont je vous joins les titres sur une feuille séparée. La Suisse va à merveille et sous peu elle aura quatre Chap. préfectoraux et dix Loges en plein travail."
Le Collège de Strasbourg n'a pas apprécié cette réception non réalisé par un Collège mais seulement par un F. G. P. qui n'en avait pas les pouvoirs. Ces FF. en paieront les pots cassés car il ne seront jamais reçu Grands Profès. Ce n'est qu'à la fin de l'année 1817 que le Chapitre à Genève sera formé et sera officiellement membre de la Ve Province comme le Visiteur Général Jean de Türckheim l'écrit au Député Grand-Maître Christian de Hesse, le 27 novembre 1817 :
"Besançon s’est reconstitué et le F. a Garba est en route pour installer le Chapitre très chrétien de Genève. [...] il sera de retour de Genève le 29 (novembre 1817).
Voilà la reconnaissance officielle de Genève dans la Ve Province en novembre 1817.
La Ve Province œuvrera en France depuis l'année 1960 dans le plus grand secret après la restitutions des premières archives de la Grande Profession, indépendantes des archives de la Province de Bourgogne, et ce n'est que depuis 2022 que les FF. du Grand Chapitre Provincial ont décidé de porter à la connaissance son existence jusqu'alors discrète.
Cette action n'a pour but que la défense de l'Ordre et de son héritage séculaire contre toutes les atteintes dont il est injustement victime...
Cette Ordonnance qui donne au Sérénissime Frère le Prince Christian de Hesse les pleins pouvoirs pour recevoir qui il veut comme maçons est donné par la Bienfaisance de Strasbourg qui était en fait à l'Orient de Bouxwiller et elle se réunissait au château de cet Orient qui était la propriété de la famille de Hesse-Darmstadt où est né le futur Député Grand Maître de l'Ordre élu en 1817 au deuxième Convent de Wilhelmsbad. Cette Loge était la Loge des trois Frères Kern dont le fameux, Eques a Testudine, lesquels étaient au service de la maison de Hesse. Le chateau est celui représenté dans notre page d'accueil car il représente l'importance de la famille de Hesse pour la protection du Régime et de notre rite tout au long de son existence.
Membres du Chapitre Prioral de Bâle issus des trois préfectures de Zurich, Bâle et Genève.
Cette Loge Rectifiée au début était celle qui récupérait les FF. qui ne se sentaient pas à l'aise ailleurs.
Tableau de l'année 1780.
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